Fabien Toulmé

Dernière mise à jour le 30 mai 2024

Scénariste, dessinateur et coloriste

Bien qu’il ait déjà réalisé des illustrations et des publications dans divers magazines et ouvrages collectifs, c’est en 2014, que la consécration arrive avec le succès mérité de son tout premier roman graphique : Ce n’est pas toi que j’attendais. S’éloignant de l’autobiographie pour venir sur le terrain de la fiction, il publie un nouvel album début 2017, Les 2 vies de Baudouin. Cette œuvre, très touchante, sort en version allemande, pour la foire du livre de Francfort.

Je vous propose d’en savoir un peu plus sur l’homme et ses différents « métiers ».
 

Fabien Toulmé est auteur de BD depuis 2014 parce qu’il voulait être heureux en réalisant un rêve de gosse. C’est le succès de son 1er album qui lui a permis d’enchainer les projets.

Portrait Chinois

Si j’étais une planète ?
Je serais Mars,
c’est mon mois de naissance.

Si j’étais un personnage de BD ?
Je serais Tintin,
car comme beaucoup de personnes, il a été
le premier héros BD que j’ai découvert

Si j’étais une onomatopée ?
Je serais ZBOING !!!,
parce que je trouve cela jolie et plein de ressort.

Si j’étais une couleur ?
Je serais le bleu,
comme le ciel de Provence et la mer.

Si j’étais un super pouvoir ?
Je serais la téléportation,
pour pouvoir me retrouver quand je veux
sur une plage au Brésil à boire du lait de coco

Si j’étais un film ?
Je serais La chèvre,
c’est un des premiers films que j’ai vu et
et qui m’a fait rire. Il a plutôt bien vieilli.

Si j’étais une série TV ?
Je serais Fargo,
un sujet sérieux avec des touches humoristiques.

Questions à Fabien Toulmé

 
Comment êtes-vous devenu auteur de bandes dessinées ?

Cela a été un long processus de maturation. C’est un métier que j’ai eu envie de faire étant enfant. Néanmoins, en grandissant et devant l’expérience de dessinateurs qui malgré leur talent avaient du mal à s’imposer, j’ai choisi une voie plus classique en optant pour une formation d’ingénieur. J’ai travaillé d’ailleurs pendant 10 ans en tant que tel avant de décider de changer de métier. En effet, au fur et à mesure du temps, j’ai pris conscience que si je voulais être heureux dans ma vie professionnelle, il fallait que je fasse de la bande dessinée. C’est le succès de mon premier album

 
De laquelle de vos activités vous sentez-vous le plus à l’aise ?

Pour les projets sur lesquels je travaille, en général, je m’occupe moi-même du développement de l’histoire, de la réalisation du dessin. En fait, j’aime envisager les projets dans leur globalité, c’est à dire les concevoir, les faire naitre et puis voir la façon dont ils vivent leur vie une fois publiés. J’avoue tout de même avoir un goût plus prononcé pour l’écriture du scénario. Pour moi, le dessin n’est qu’un outil pour raconter. En fait c’est une sorte de touche finale qui dure finalement plus longtemps que la naissance de l’histoire en elle-même.
 
Quelle est votre méthode de travail ?

La méthode de travail évolue en fonction de l’expérience et des projets mais de manière générale, c’est l’idée qui est le point de départ de tout. Je ne me pose pas à une table pour réfléchir à une histoire, c’est ce que je vois, ce que j’entends ou ce que je ressens qui génère un enchainement d’idées et de sensations qui me fait me dire que je raconterais bien cela. J’essaie d’écrire en balayant le spectre des émotions. J’aime quand cela va dans plein de sens mais que cela reste cohérent. J’ai beaucoup d’idées mais malheureusement, il y en a plein qui meurent d’elle-même faute de développement satisfaisant. Celles qui restent, je n’ai pas besoin de les fouiller car elles m’occupent le cerveau et prennent de l’ampleur tout le temps. Donc quand je commence à écrire, une bonne partie du travail est fait. J’ai d’abord une phase d’écriture pure où je commence à me mettre derrière mon ordinateur pour coucher sur le papier l’histoire. Dès que le scénario est finalisé et bien équilibré, je passe à une phase plus graphique où je vais transformer le texte en story-board puis en planches dessinées.
 

Comment se déroule une journée type ?

Ayant exercé pendant plusieurs années dans le monde du travail « conventionnel », j’en garde entre-autre, des horaires de bureau plutôt classiques. Je commence à travailler en rentrant chez moi, après avoir déposé mes enfants à l’école. De manière générale, je suis plus efficace le matin, c’est pourquoi, si j’ai le choix entre du scénario ou du dessin, je vais plutôt privilégier le scénario le matin parce que j’ai les idées plus fraiches. Je garde le dessin pour l’après-midi parce qu’il s’agit d’un travail d’exécution, où la réflexion est moins importante. De même, j’essaye d’équilibrer temps professionnel et temps en famille.
 
 
​​Êtes-vous satisfait de toutes les œuvres que vous avez réalisées ?

Pour l’instant, je n’en ai pas fait beaucoup mais je suis plutôt satisfait, à des degrés différents, des 3 albums réalisés. Néanmoins, pour chacun des 3, juste avant qu’ils ne sortent, je me suis dit que j’aurais pu faire mieux mais je pense que c’est un peu l’essence même de la création. On cherche toujours à s’améliorer. Par contre, je pense aussi qu’à un moment donné, il faut arrêter de retravailler sans cesse l’album car on obtient l’effet inverse.
 

 
De laquelle de vos œuvres êtes-vous le plus fier ?

J’avoue avoir une affection particulière pour Ce n’est pas toi que j’attendais qui est mon tout premier roman graphique et qui en plus en tant qu’autobiographie, raconte une partie importante de ma vie.
 
Quel(s) prix récompensant votre travail avez-vous reçu ?

J’ai reçu plusieurs prix pour Ce n’est pas toi que j’attendais. Le plus notable, de par l’importance du festival, a été celui décerné par Lyon BD. Mais tous m’ont touché. En fait qu’il s’agisse d’un prix décerné par un festival, par un comité de lecteurs ou par des collégiens, c’est toujours un honneur cela veut dire que le livre vit sa vie et continue d’être lu.
 

 
Quels sont vos projets en cours ?

Je travaille actuellement sur un roman graphique de reportages, en plusieurs tomes. L’histoire va raconter le périple d’une famille de réfugiés qui fuit son pays pour rejoindre la France. Ce récit est basé sur une série d’entretiens dont certains ont déjà été réalisés et d’autres sont en cours. Le projet n’a pas encore de titre mais il devrait sortir pour le deuxième semestre 2018.

 

Bibliographie

Ce n’est pas toi que j’attendais – Récit complet (Delcourt) – Consulter la chronique

Axolot, Histoires extraordinaires & sources d’étonnement, Volume 2 – album collectif (Delcourt)

We are the 90’s – Album collectif (Delcourt)

L’atelier Mastodonte, Tome 5 – Album collectif (Dupuis)

Les deux vies de Baudouin – Récit complet (Delcourt) – Consulter la chronique

Gaston de A à Z, 60 ans de gaffes (Hors série) – Album collectif (Hachette)

Venenum, la grande histoire du poison – Récit complet (Lyon bd)

Axolot, Histoires extraordinaires & sources d’étonnement, Volume 4 – album collectif (Delcourt)

Cher dictateur – Récit complet avec Caloucalou (Fluide Glacial)

L’odyssée d’Hakim – 3 tomes (Delcourt)

Suzette ou le Grand Amour – Récit complet (Delcourt)

Les reflets du monde – 2 tomes (Delcourt)

Marilou – 2 tomes avec Olivier Dutto au dessin (Delcourt)

Inoubliables – Récit complet (Dupuis)

Les carnets de voyage de Spirou – Liban – Mini-récits et stripbooks Spirou (Dupuis)

 

Toutes les images sont la propriété de Fabien Toulmé. Elles sont publiées sur cette page avec son aimable autorisation.

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